Les actus de Made in Midi

 

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Saint-Malo : « Un peu une rentrée des classes… »

Publiée le : 30 octobre 2018

Le skipper de « Made in Midi » est à pied d’œuvre à Saint-Malo, pour prendre le départ de sa 3e Route du Rhum – Destination Guadeloupe, dimanche prochain 4 novembre.  Après avoir amarré depuis une bonne semaine son Class40 dans le port Vauban, Kito de Pavant retrouve certains « vieux camarades de classe » de la course au large, habitués aux lieux, mais aussi des petits nouveaux, pour cette 11e édition de tous les records. Ambiance…

Q : Troisième participation à la Route du Rhum. Vous commencez à être chez vous, à Saint-Malo, non ?
R : Oui. On est pratiquement à la même place dans le port, la ville n’a pas changé, l’adresse des bars sympas non plus. On loue le même appartement pour toute l’équipe intra-muros qu’il y a quatre ans. On est un peu chez nous.

Q : Rien n’aurait donc changé depuis la dernière édition 2014 ?
R : Si, toujours l’âge du capitaine (rires). Mais le plus impressionnant, c’est la taille du village (de la Route du Rhum, sur les quais) avec le nombre des stands, un public encore plus nombreux, encore plus de bateaux. Cette Route du Rhum prend une ampleur énorme. On attend 2 à 3 millions de personnes, c’est dingue.

Q : Pour vous, c’est aussi l’occasion de revoir certaines connaissances ?
R : Oui, c’est un peu comme une rentrée des classes. On retrouve la joyeuse bande, le microcosme de la course au large, certains skippers, les équipes techniques. Il y a les anciens, comme moi. En Imoca et en multis, on en connaît beaucoup. C’est en Class40 qu’il y a davantage de nouveaux. Pas mal de jeunes qui veulent s’y faire un nom. C’est la nouvelle population de la course au large.

Q : Les jeunes marins sont-ils si différents ?
R : Pas vraiment. Ils ont bonne mine, ils sont mal rasés et mal peignés. Ou mal payés… Je ne suis pas dépaysé !

Q : Rassurez-nous : les grands travaux sur le bateau, c’est terminé ?
R : Oui. Le convoyage s’est bien passé, on n’a rien cassé, mis à part la vieille grand-voile. Mais depuis qu’on s’est amarré ici, on n’a pas arrêté. Vérifier et réparer un truc qui clochait dans le pilote automatique, monter et régler les voiles neuves, beaucoup de boulot sur l’informatique, sur la navigation, les instructions de course, le parcours. Certaines infos importantes sur l’identification de tous les concurrents nous sont arrivées que cette semaine. Ce sont des détails, mais il faut être très concentré. Ce matin (lundi), on a passé le contrôle sécurité avec sa liste impressionnante. Ça a duré une paire d’heures. Il nous manque deux à trois bricoles, on repasse une contre-visite vendredi.

Q : A quelle météo peut-on s’attendre pour le départ, dimanche ?
R : Là, aujourd’hui, ça caille clairement. Ça devrait se radoucir. Pour le prochain week-end, on ne sait pas vraiment, ça change beaucoup. On en reparle plus tard…