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Kito : « Il nous reste à viser la victoire d’étape »
Défi Atlantique : Made in Midi 3ème de la première étape entre Pointe-à-Pitre et Horta
Kito de Pavant : « Il nous reste à viser la victoire d’étape »
Kito de Pavant et Alex Pella à bord du Class40 « Made in Midi » ont terminé ce mercredi 3 avril en troisième position de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe-à-Pitre et Horta, aux Açores avec un temps course de 11 jours 45 minutes 55 secondes. Un podium mérité au terme de 2300 milles courus dans des conditions aléatoires : « Sympas les cinq premiers jours et détestables les six derniers », selon Kito de Pavant. Une satisfaction toutefois, malgré le retard pris sur les deux premiers, un peu plus chanceux, arrivés la veille. Un écart de temps de pratiquement 34 heures qui rend impossible la victoire finale. Reste donc aux deux Sudistes d’assurer leur 3e place au général lors de la seconde étape, entre Horta et la Rochelle, qui s’élance lundi. Et pourquoi pas y ajouter le panache en coupant en vainqueur la ligne d’arrivée entre l’Ile de Ré et Fort Boyard…
« On appelle ça un passage à niveau. Le nôtre a laissé passer deux trains, mais nous, derrière, on a eu droit à la grève des aiguilleurs, à une manif de bonnets rouges et de gilets jaunes. On est resté planté. Bref, on n’a pas eu de bol. Mais c’est comme ça, la régate ».
Pas mécontent que cette première étape du Défi Atlantique soit terminée, Kito de Pavant. Même si le skipper du Class40 « Made in Midi », secondé sur cette transat d’ouest en est par le Catalan Alex Pella, aurait aimé la terminer en meilleure position. La faute à ce maudit nuage qui les a bloqués à mi-chemin entre la Guadeloupe et les Açores.
« En fait, les cinq premiers jours ont été supers. Et là, après une super journée au portant où on reprenait des milles aux deux premiers, on se fait coller quelques heures pendant que ça s’échappait devant. Après, la zone de transition s’est agrandie, le retard accumulé et on s’est pris mer forte et vent de face les cinq derniers jours ».
Kito de Pavant : « on n’a rien à regretter au niveau de notre navigation »
Et voilà comment « Made in Midi » termine 3e de cette première étape, avec pratiquement 33 heures de retard sur le premier, « Aïna, Enfance et avenir », d’Aymeric Chappellier, et 24 heures sur le deuxième, « Eärendil », de Catherine Pourre.
« Ce sont deux bateaux récents, qu’on savait difficiles à battre, se console Kito de Pavant. Ils font premier et deuxième du RORC 600, aux Antilles, cet hiver. Et sont menés par des équipages plus nombreux que nous deux. On s’est vite rendu compte que « Aïna » est dans une phase de réussite (ndlr : Aymeric Chappellier a terminé 2e de la Route du Rhum 2018). On n’a rien à regretter au niveau de notre navigation, on a l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, le bateau est nickel. Mais bon, les nuages ont décidé. Et prendre 33 heures dans la figure sur dix jours de course, c’est dur à avaler. Comme c’est une course au temps, il n’y a plus d’espoir de victoire. Reste une belle victoire dans la seconde étape. Avec le panache ! ».
Alex Pella : « un bonheur et un honneur de naviguer avec Kito »
Ce panache, Kito veut le partager avec Alex Pella, puisque, malgré la possibilité qu’ont donné les organisateurs de changer d’équipage pour la seconde étape, « Made in Midi » restera mené par les deux Sudistes. Ce qui ravit le Catalan : « C’était encore une fois un bonheur et un honneur de naviguer avec Kito. On était au contact au début, et puis on a fait des choix qui n’ont pas été bien payés. On n’a pas été bien chanceux. Mais ça fait partie de la course au large. Et il reste une deuxième étape. On va se régaler et, pourquoi pas, la gagner. Je me régale vraiment à naviguer avec Kito. On s’entend bien, il y a une belle entente ».
« C’est vrai qu’on s’est bien entendu, acquiesçait Kito. On a bien rigolé et bien mangé. Et on s’est raconté une tonne d’anecdotes, des trucs qui se passent sur les bateaux. Mais je ne dirai rien, ça reste entre nous ».
Un Kito beau joueur qui tenait à féliciter… le quatrième de l’étape. « Andrea Fantini a fait une superbe course, avec un vieux bateau. On n’a pas réussi à les lâcher. Il va falloir compter sur ces sacrés Italiens ».
La deuxième partie de ce Défi Atlantique, entre Açores et Charente Maritime, s’annonce bien serrée. Reste à savoir si les conditions météo seront plus claires que sur la première étape. Et si les chemins de fer seront plus cléments avec Kito et Alex.
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