Made in Midi
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Dernières impressions de Kito et Yannick avant le départ
Kito de Pavant et Yannick Bestaven ont pris le départ de la Transat Jacques Vabre ce dimanche 5 novembre à 13h35 du Havre en direction de Salvador de Bahia, dans 20 nœuds de vent de nord-ouest, une mer agitée et une très belle lumière. Ils sont 37 bateaux en lice, soit 74 skippers à s’élancer dans la transatlantique en double, la Route du Café ! Kito et Yannick courent dans la catégorie IMOCA contre 12 autres bateaux, dont 5 à foils.
Dernières impressions avant le départ du duo Bastide Otio !
Kito de Pavant - skipper Bastide Otio :
« Je me sens serein. Tout simplement parce que j’ai une confiance illimitée en mon équipe de choc ! On a l’habitude de ces départs de course. Avec l’expérience le stress disparaît parce qu’on a un environnement qui est hyper favorable. On a un bon bateau, on a une bonne équipe, on a des sponsors qui sont enthousiastes, qui ont envie d’être là et de nous soutenir. Le public est là aussi, le projet est apprécié, ça apporte beaucoup de sérénité.
C’est compliqué un départ de course parce qu’il y a beaucoup de bateaux. Il va y avoir un peu de mer, 20 nœuds de vent, il faut surtout faire attention à ne pas casser le bateau. La priorité c’est de ne pas faire de bêtise. La course ne va pas se gagner là mais elle peut se perdre là… Il faut être efficace, faire simple, s’écarter un peu de la flotte. On sera plus de 30 bateaux, on va se bagarrer sur la ligne.
Une fois le départ lancé, il va falloir appuyer sur le champignon jusqu’à la pointe Bretagne où il va y avoir un arrêt buffet assez sévère avec du courant fort. Il va y avoir un passage à niveau qui risque d’être désagréable pour certains et on n’aimerait pas faire partie de ceux-là !
Il y a beaucoup de pièges à éviter : les concurrents, les pêcheurs – c’est la saison de la coque en ce moment, on a pris des casiers en venant donc on sait de quoi on parle – en plus il y a beaucoup de courant, c’est la pleine lune donc il y a de grandes marées. Il y aura des courants supérieurs à 10 nœuds au Raz Blanchard, c’est énorme. Et il y a des algues qui sont un vrai frein pour nos bateaux. On va être au taquet pendant 24h. On pourra commencer à se reposer quand on aura passé Ouessant, pendant 3 ou 4 heures, et qu’on sera en direction de la tempête qui se prépare au large…
Il n’y a pas tellement d’options sur ce début de parcours mais énormément de choses à faire sur le bateau. Il va falloir changer de voiles souvent, J1, J2, code zéro puis dans l’autre sens, et prendre des ris, remettre de la toile, reprendre des ris…
J’ai un petit message à passer à l’ensemble des partenaires, Bastide Médical, le Groupe HBF, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, et tous les partenaires Made in Midi. J’espère qu’ils seront nombreux derrière leur ordinateur, la télé, les journaux, la radio pour suivre la progression de Bastide Otio. Nous allons aussi partager notre course via les mots du bord, des photos et des vidéos que nous vous enverrons du large très régulièrement. Je vous souhaite à tous un joli mois de novembre ! »
Yannick Bestaven – co-skipper Bastide Otio :
« On va essayer de prendre le meilleur départ possible. Prendre un départ devant c’est toujours très motivant pour la suite.
Il y aura des courants forts face à nous, notamment le long du Cotentin donc il va falloir gérer ça, avec quelques manœuvres. Il va falloir être sur le pont, à l’affut dès la première nuit. On va regarder à quoi ressemble le terrain, s’il y a des cailloux, des endroits compliqués, pour essayer de naviguer dans le moins de courant de face possible, donc près des côtes. Il faudra aussi faire attention au vent, à savoir s’il ne va pas tamponner à terre.
On sera au reaching donc nous n’aurons pas de bords à tirer dans les cailloux. C’est déjà une bonne chose !
Le Sud et le Sud-Ouest sont associés pour cette transat ! Nous nous sommes bien entrainés avec Kito. On a fait beaucoup de milles à bord de Bastide Otio avec les convoyages entre l’Atlantique et la Méditerranée. L’objectif est de faire la plus belle trajectoire possible et de faire un bon résultat avec un bateau à dérive car nous n’avons pas de foils. Si on peut entrer dans les 5 premiers ce sera une très belle performance. Je suis content de partir avec Kito sur cette transat et j’espère que La Rochelle et toute la région Nouvelle Aquitaine nous suivra. »