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Bastide Otio officiellement qualifié et inscrit, place au chantier pour le Vendée Globe !
Après avoir validé son parcours de qualification pour le Vendée Globe entre le Portugal et les îles Canaries, Kito de Pavant a rejoint sa base technique de Port-Camargue où l’Imoca 60’ Bastide Otio vient d’être mis au sec. Objectif de ce chantier hivernal : optimiser et adapter le monocoque en vue du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le compte à rebours est lancé, le départ du Vendée Globe, c’est dans 323 jours.
Officiellement inscrit et qualifié : cap sur le Vendée Globe !
On y est ! A moins de onze mois du départ du tour du monde, Kito de Pavant et toute son équipe sont concentrés sur un seul et unique objectif : être prêt le 6 novembre 2016 pour s’élancer dans les meilleures conditions sur la plus belle aventure de la course au large en solitaire. Suite à son abandon sur la Transat Jacques Vabre, le skipper de Bastide Otio a montré une belle pugnacité. Après cinq jours d’escale technique à Cascais, Kito de Pavant reprenait la mer en solitaire pour effectuer sa qualification pour le Vendée Globe. Comme le stipule l’avis de course, il ne restait plus qu’à qualifier le duo marin/bateau sur un parcours de 1 500 milles en solitaire puisque Kito – en tant que skipper - était déjà qualifié pour avoir terminé les Transat Jacques Vabre 2009 et 2011 à la barre de Groupe Bel, son précédent bateau. Après une semaine de tête à tête sur l’Atlantique, Kito de Pavant et le monocoque Bastide Otio ont décroché le précieux sésame et début décembre, le marin du Grau-du-Roi était officiellement inscrit pour son troisième Vendée Globe. En 2016, Bastide Otio participera également à la Giraglia Rolex Cup et Kito tentera aussi d’améliorer le record de la Méditerranée entre Marseille et Carthage, un temps de référence de 1 jour 2 heures 43 minutes et 30 secondes qu'il détient depuis 2013.
Trois mois d'optimisation et de fiabilisation
Le monocoque Bastide Otio passera l’hiver au chaud à Port-Camargue dans la base de l’écurie Made in Midi où toute l’équipe de Kito de Pavant se prépare à un long chantier. Démâté, déquillé, le bateau est entièrement démonté pour réviser ou remettre à neuf les centaines de pièces de Bastide Otio. « Nous avons deux gros dossiers cet hiver. Tout d’abord les ballasts*, ces réservoirs en carbone que l’on remplit d’eau pour équilibrer le bateau. Nous en avons huit à bord. Nous allons modifier leurs volumes et reconfigurer entièrement ceux de l’avant en les réduisant pour optimiser la performance aux allures portantes, explique Kito. Ensuite, nous allons changer le système de barre. J’ai besoin de simplicité et surtout de ressentir plus de sensations. Pour l’heure, ce bateau n’est pas à ma main et je le trouve plutôt désagréable à piloter. » Au programme également : revoir tout le système informatique, électrique, hydraulique et l’ergonomie du monocoque. A l’issue des modifications prévues cet hiver, Kito et son équipe espèrent aussi alléger Bastide Otio d’environ 300 kg.
Foils ou pas foils ?
C’est LA question qui anime toutes les équipes à un moins d’un an du Vendée Globe. Pour Kito de Pavant, la réponse est claire : « Nous n’avons ni le temps, ni les moyens d’installer des foils. Je suis bien conscient qu’il y a des choses intéressantes à développer, c’est ce que font aujourd’hui les grandes équipes mais je souhaite faire un Vendée Globe « sage » si tant est que ce soit possible ! L’objectif pour mes partenaires et moi est de terminer ce tour du monde ! Je préfère valider toutes les solutions techniques que nous avons choisies à ce jour et partir sur le Vendée Globe avec le plus de certitudes possibles. Or le choix des foils pose encore beaucoup d’interrogations. Et puis finalement si on veut voler, autant faire du multicoque ! »
Projet « clé en main » cherche partenaires complémentaires
Grâce à ses partenaires titres – le Groupe HBF et le Groupe Bastide Médical – et à la trentaine d’entreprises de l’écurie Made in Midi, Kito de Pavant est assuré d’être au départ du Vendée Globe 2016. Mais il manque aujourd’hui au skipper Méditerranéen environ 300 000 euros pour s’élancer dans les meilleures conditions. « Pour un nouveau partenaire, c’est une belle opportunité de s’associer à moins d’un an du départ à un projet sérieux et structuré. Les retombées liées au Vendée Globe sont très importantes en communication interne et externe. Aujourd’hui, nous pouvons accueillir un partenaire à 300K avec une belle visibilité, notamment sur les voiles, ou plusieurs partenaires dès 50K. Enfin, à partir de 10K, nous proposons aux entreprises de rejoindre l’écurie Made in Midi qui rassemble aujourd’hui 29 entreprises du Sud de la France. Devenir partenaire du projet sur le Vendée Globe, c’est participer à la plus grande aventure collective en solitaire ! » Confiait Kito mercredi, lors d'une soirée Made in Midi qui réunissait l'ensemble des acteurs du projet.