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Arrivée Giraglia Rolex Cup : Bastide Otio 7e à Gênes

Publiée le : 16 juin 2017

Bastide Otio est arrivé en 7ème position cette nuit à Gênes. Le Maxi 72 Momo gagne la grande course, suivi par Caol Ila, 8 minutes plus tard sur la ligne d’arrivée. En tête de la flotte de plus de 200 bateaux dans la nuit de mercredi à jeudi, l'équipage de Bastide Otio a eu des difficultés à passer le rocher de la Giraglia au nord du Cap Corse, au près dans un vent d’Est très faible. Concentré jusqu'au bout, le team reprend de la distance sur ses concurrents et arrive à quelques minutes d’écart seulement du 4ème. A Gênes, Kito et Yannick sont plutôt contents de leur première course à bord de Bastide Otio !

Après 40 heures de course au large des côtes méditerranéennes, Bastide Otio a franchi la ligne d’arrivée de la Giraglia Rolex Cup ce vendredi 16 juin en fin de nuit.
L’équipage (Kito de Pavant, Yannick Bestaven, Yann Regniau, Brice de Crisenoy, Elodie Hernandez) a mené la flotte pendant une bonne partie de la descente entre Saint-Tropez et la Giraglia. Mais les petits airs à l’approche du Cap Corse ont eu raison de leur avance et quelques-uns de leurs concurrents ont pu s’échapper plus vite vers l'Italie. Du 3ème au 9ème, les grands bateaux de la classe IRC 0 sont restés au coude à coude tout le long de la remontée vers la côte Ligure. Le 60’ IMOCA Bastide Otio se classe finalement 7ème en temps réel et 6ème dans la classe IRC 0 dont les bateaux font tous entre 70 et 90 pieds, et sont normalement plus rapides.

« Nous sommes plutôt contents d’avoir battu Lionel Pean et son VOR70 SFS II ! » souriait Kito ce matin sur le port de Gênes. « On a bien navigué. Notre IMOCA Bastide Otio n’est vraiment pas fait pour ces conditions-là, mais on a fait avec. Il fallait sans arrêt essayer de faire avancer le bateau, même quand il n’y avait pas un souffle d’air. Ce qui n’aide pas c’est qu’il n’y a qu’une drisse à bord pour les voiles d’avant, donc à chaque fois qu’il y a un changement de voilure, ça prend des heures et c’est des grosses manœuvres. A quatre ce n’est pas simple !
Nous étions devant Pendragon à l’approche de la Giraglia, on a fait à-peu-près la même route, puis il s’est vraiment échappé entre la Corse et l’Italie, il est allé super vite. Arctic Energy était juste derrière nous au cap Corse mais je crois qu’il finit 3h après.
A un moment dans la première nuit, on était en tête, on a fait un super coup par le Sud. On avait 2 ou 3 milles d’avance sur Caol Ila et Momo et après on n’a pas su recroiser devant. Mais comme toujours c’était une super régate, je reviendrai ! »

« Comme prévu, on n’a pas eu beaucoup de vent » ajoute Yannick. « Ce n’est pas simple le petit temps, je crois que c’est aussi fatiguant que le gros temps. Ça n’avance pas, c’est stressant. Faut avoir les nerfs solides !
On est content d’être là, d’être arrivé plutôt pas mal dans le groupe de bateau avec lequel on naviguait. Sur la fin de parcours on a eu un petit vent qui refusait, sinon on aurait pu sortir 2 ou 3 bateaux de plus.
Mais bon, on ne va pas se plaindre, il y en a qui sont encore en mer ! Il fait hyper chaud et il n’y a pas un souffle d’air.
J’étais avec Brice pour les quarts, et Kito était avec Yann. Tout le monde bossait sur le bateau la journée, et la nuit on se relayait toutes les deux heures. C’était fatiguant parce qu’on a fait beaucoup de changements de voiles, mais tout s’est bien passé !
Ce n’est pas le même exercice que la course au large en double comme sur la Transat Jacques Vabre, mais ça permet d’en apprendre toujours plus sur le bateau et de beaucoup manœuvrer. C’est un bon entrainement ! 
»

« C’est un truc de fou ! » s’extasiait Elodie Hernandez, invitée du groupe HBF (marque Otio), à bord pour la grande course. « J’ai été impressionnée par ce boulot d’équipe et tout ce qu’il y a à faire à bord. Quand on se dit que sur le Vendée Globe ils font tout ça tout seul… c’est surhumain ! Ils sont 4, chacun à sa place et il n’y en a jamais un qui reste sans rien faire.  C’est un univers que je ne connaissais pas, mais je trouve ça dingue !
Hier soir c’était magique. On a mangé dehors au coucher de soleil, escortés par des dauphins, c’était magnifique. La vie à bord a été plus facile que ce que j’aurais cru. Une fois que tu as passé les 24 premières heures, tu t’habitues au manque de confort. Même la nourriture lyophilisée, j’ai trouvé ça super bon ! C’était une expérience exceptionnelle.
Kito et Yannick font vraiment une bonne équipe. L’un s’appuie sur l’autre dans le choix des manœuvres, dans le choix des voiles. J’ai l’impression qu’ils sont très complémentaires. 
»