Les actus de Made in Midi

Dimanche à 13 heures, les concurrents de La Transat AG2R La Mondiale quitteront le port douillet de Concarneau avec un océan à traverser. Une ruée vers l’Ouest où les candidats sont nombreux pour le sacre à St-Barth tant le plateau de cette édition réunit des experts de la discipline. Quatrièmes du prologue le week-end dernier, Gwen Gbick, le bizuth, et Kito de Pavant, l’ancien vainqueur, y vont sans complexe. Avant le départ, Brice de Crisenoy, préparateur de Made In Midi, peaufine ce qui va être la ‘chambrée’ des compères pendant trois semaines. Chaque jour, les voiles et la coque du bateau accueillent de nouveaux partenaires. Des entreprises du Sud qui embarquent pour l’aventure et s’apprêtent à courir au plus haut niveau. Et hier, c’est même un animal irrésistible qui a pris place sur la grand voile : un fameux panda, celui du WWF. Durant la transat, Made In Midi porte les couleurs du célèbre fond présidé par la navigatrice Isabelle Autissier qui agit notamment en Méditerranée.

La vie à deux
Le ‘rêve éveillé’ de Gwen se précise un peu plus chaque jour. Lui qui traverse l’Atlantique pour la première fois a déjà une sacrée expérience du double au cours de ses préparations olympiques en 470 (JO Barcelone) et en 49er (JO Sidney). "Pour moi, le point de départ d’une course en double que ce soit sur une transat ou une olympiade, c’est avant tout l’envie de partir avec la personne que tu as choisie. Plus qu’une association de compétences, c’est une histoire de partage entre deux compétiteurs. Parfois, ça peut être chaud mais c’est la vie ça ! Ensuite, si les enjeux sportifs sont comparables sur les deux disciplines, comme la proximité quotidienne avec ton co-équipier, la notion de risques n’est pas la même sur une transat, du fait d’être au large où l’on veille beaucoup plus sur l’autre."

Mais comment bien fonctionner à deux marins sur un bateau de 10 mètres pendant trois semaines face à une bonne douzaine de concurrents qui se dispute chaque milles sur l’Atlantique ? La recette parfaite n’est pas écrite dans les manuels. Chaque duo invente sa – bonne – méthode. Kito a beaucoup navigué en double. Il a disputé quatre fois l’AG2R, sept fois la Transat Jacques Vabre et une fois la Barcelona World Race (tour du monde). Pour le Méditerranéen, tout est une histoire de confiance : "Il faut pouvoir aller dormir en ayant une confiance absolue dans celui qui gère le bateau. A l’inverse, quand tu as les commandes, il ne faut pas avoir le moindre doute sur ta capacité à endosser seul la responsabilité du bord."

Que la force du Midi soit avec eux !
Gwen et Kito se sont largement équipés auprès des entreprises du Sud de la France. Les voiles ont été réalisées par Delta Voiles, partenaire de Made In Midi près de Montpellier, les moyens de communication fournis par ICOM à Toulouse et installés par Sud  communication, les cordages Alpha-ropes viennent du Portugal – encore un peu plus au sud – et les stickers ont été fabriqués par Végadhésif, également partenaire du projet. Côté avitaillement, le duo ne s’attaque pas à la traversée de l’Atlantique sans quelques saveurs qui leur rappelleront le chant des cigales. Au menu, jambon ibérique (l’inégalable Pata Negra), des jus Matahi, quelques bulles de Perrier, un peu d’huile d’olive des ouvriers du Mas Dieu, un soupçon de sel de Camargue et quelques 'Zézettes de Sète' pour le dessert !

Le WWF en transat
"Dans ma carrière, j’ai souvent eu des animaux dans mes voiles et là, c’est un Panda !" se réjouit Kito. "En tant que marins, nous sommes des témoins privilégiés de ce qui se passe sur les océans. Sans être donneurs de leçons, nous pouvons transmettre des messages pour aider à faire prendre conscience au plus grand nombre que chacun est responsable et peut contribuer à la préservation de l’environnement. Le WWF est une référence et nous sommes très fiers de porter leurs couleurs."

AGENDA :
4 avril /
18h00 : Présentation officielle des équipages
Dimanche 6 avril :
10h00 : Briefing météo
11hh00 : Les concurrents quittent les pontons
13h00 : Top départ de la Transat AG2R La Mondiale, cap sur Saint-Barthélemy (3 890 milles, 7 200 km)