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HBF – Reforest’Action : une qualification en poche et une course en vue !
Kito de Pavant a effectué avec succès les 800 milles à parcourir afin de pouvoir prendre le départ à la Route du Rhum. Un périple au départ de Port Camargue qui l’a mené jusqu’aux côtes tunisiennes avant de mettre le cap vers la Sicile. Ce vendredi, il s’alignera avec « une bande de vieux copains » à la Palermo-Montecarlo avec l’envie identique de tout donner.
L’été n’est pas vraiment été propice au relâchement et au farniente chez Kito de Pavant. Certes, le marin n’en finit plus de croiser des plaisanciers au large de la Méditerranée mais lui est en mission. L’objectif est connu : être le mieux préparé possible pour le départ de la Route du Rhum, le dimanche 6 novembre prochain. La plus mythique des transatlantiques se rapproche au fil des semaines et la montée en puissance se poursuit progressivement. Il y a une poignée de jours, il a entrepris la qualification, 800 milles à parcourir en solitaire.
Plus fort que la douleur
La mission n’avait rien d’évident : « avec la canicule, la difficulté était surtout de trouver du vent ». Kito s’est donc évertué à suivre une petite bande de vent qui l’a mené de l’Est de la Corse jusqu’en Sardaigne puis à proximité des côtes tunisiennes. « Je ne m’attendais pas à avoir des conditions aussi stables ». Ce n’est pas la météo qui lui a joué des tours mais ce maudit nerf coincé en bas du dos dès son départ.
« Je ne voulais pas reporter la qualification, confie-t-il. C’était un peu douloureux, j’ai dû vider tout ce que ma trousse de secours comptait en anti-inflammatoires. La douleur m’a empêché de réaliser beaucoup de manœuvres et de faire cet entraînement pour la Route du Rhum avec autant d’intensité que je le souhaitais ». Il n’empêche, ces 800 milles ont encore démontré – s’il le fallait encore – la résistance à la douleur de Kito et sa combativité rompue à toutes épreuves. Lui préfère en sourire : « ça me rappelle surtout que je n’ai plus 20 ans ! »
Un nouveau défi relevé avec « une bande de vieux potes »
À l’issue de ce parcours en solitaire, le marin a donc assuré sa qualification et « coché toutes les cases » avec un bateau en bon état. Son périple au cœur de la Méditerranée s’est achevé à Palerme en Italie. L’occasion de se faire examiner par un ostéopathe et surtout de se focaliser sur son prochain objectif : la Palermo-MonteCarlo. La 17e édition, trait d’union entre l’Italie et Monaco, est fidèle à ses traditions : « c’est une course simple avec des gens particulièrement agréables », explique Kito, qui s’y rend chaque année.
Il loue la qualité de l’organisation – à l’instar de ce transfert de matériel et d’affaires proposé gratuitement à tous les participants –, le plateau relevé et la confrontation attendue entre les trois Class40 engagés (la course comptant pour le Trophée Méditerranée Class40). « Ce sera notamment l’occasion de se confronter pour la première fois avec Alla Grande - Pirelli, le nouveau Class40 d’Ambrogio Beccaria. On attend avec impatience le fait de se mesurer à lui ».
Pour relever ce challenge, la course se dispute en équipage. « Il faut savoir varier les plaisirs », s’amuse Kito. À ses côtés, une « bande de vieux potes » qu’il a « toujours autant plaisir à retrouver ». HBF - Reforest’Action embarquera ainsi ceux que le skipper appelle « ses Starsky & Hutch », Manu Nebout et Philippe Gros, et sa « Bretonne préférée », Florine Cogen. Le départ est prévu ce vendredi, en fin de matinée.