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‘Au large de Saint-Tropez’ : le plein de confiance

Publiée le : 5 juin 2021

Kito de Pavant et Gwen Gbick ont disputé leur première compétition de la saison, une longue boucle de 400 milles depuis Saint-Tropez menant tout autour de la Corse. En franchissant la ligne en première position, en 2 jours, 21 heures et 58 minutes à bord de leur Class40 HBF - Reforest’Action, les deux hommes ont retrouvé leurs automatismes et ont tiré de nombreux enseignements précieux en vue de la suite de la saison.

Ils n’avaient plus couru ensemble en course depuis l’été dernier, à la Rolex Middle Sea Race. Kito de Pavant et Gwen Gbick ont retrouvé le goût de la compétition entre mercredi et samedi sur la course ‘Au large de Saint-Tropez’. Au programme : un départ de Saint-Tropez, le tour de la Corse et un retour dans le port provençal pour 400 milles à parcourir au cœur de la Méditerranée. « Avant le départ, sur les pontons, on savourait le bonheur d’être là, de disputer enfin une compétition. Et dès le départ, nous avons retrouvé nos sensations et nos automatismes », raconte Gwen Gbick.

« On s’est mis dans le rouge niveau fatigue »

La suite, c’est Kito de Pavant qui la raconte : « on a eu de nombreuses conditions très variées, typiques de la Méditerranée. Du reaching, du vent fort au près, du vent fort au portant pour passer le Cap Corse et des zones de transition de pétole à attendre le vent…  On ne s’est pas ennuyé ! » Surtout, HBF - Reforest’Action a rapidement démontré sa capacité à être dans le rythme, au point de se retrouver rapidement seul devant ses concurrents.

Les deux hommes ont également retrouvé leurs automatismes à bord et cette envie qui les caractérise de tout donner et de ne jamais rien lâcher. « On s’est un peu mis dans le rouge niveau fatigue », reconnaît Kito. « C’est vrai qu’on n’a pas compté nos efforts, poursuit Gwen. Mais progressivement, nous avons quand même réussi à avoir de bons moments de récupération. » 

« La Corse mérite bien son surnom »

C’était l’occasion, aussi, de mesurer les bénéfices offerts par la nouvelle étrave, fruit d’un long et patient travail à l’hiver et au printemps en étroite collaboration avec l’architecte Guillaume Verdier. Et après ces 400 milles au cœur de la Méditerranée, les deux skippers sont unanimes : « on est très satisfait du comportement du bateau ». « Nous avons trouvé de nombreuses choses intéressantes, de nouveaux réglages et cette étrave est particulièrement efficiente, explique Kito. Au large du Cap Corse, on a eu 17-18 nœuds de vent sous grand spi avant d’accélérer et d’atteindre les 30 nœuds sans encombre ».

« Au portant, le bateau mouille beaucoup moins, ajoute Gwen. On a beaucoup moins de litres d’eau à évacuer et le bateau est particulièrement facile à manœuvrer ». Déterminés à se surpasser tout au long de la course, ils ont aussi pu profiter du panorama que leur offrait la Méditerranée. Gwen raconte : « même si on était focalisé sur la course, nous avons été fascinés par les côtes de la Corse, qui mérite bien son surnom d’île de Beauté. Tu matosses, tu as chaud, tu es en sueur et dès que tu lèves la tête, tu vois des sommets encore enneigés… » 

La course contre-la-montre continue

Les deux skippers sont arrivés ce samedi matin à Saint-Tropez. Ils terminent le parcours en 2 jours, 21 heures et 58 minutes. Unique Class40 engagé dans cette course, ils ont franchi la ligne avec plus de 60 milles d’avance sur les deuxièmes mais le rating IRC n’était pas vraiment à leur avantage. L’essentiel est ailleurs : Kito de Pavant et Gwen Gbick avaient la certitude du travail bien fait. « Nous avons beaucoup appris sur le bateau et c’est très positif pour la suite de la saison ».

Engagés dans une course contre la montre jusqu’au départ de la Transat Jacques Vabre, en novembre prochain, les deux marins vont prendre le temps de bien récupérer et de s’affairer sur les « quelques bricoles à faire » sur le Class40. Et dès la semaine prochaine, ils se présenteront à nouveau sur une ligne de départ, cette fois-ci celle de la Rolex Giraglia. De quoi continuer à emmagasiner une expérience précieuse pour la suite de la saison.