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Défi Atlantique : Made in Midi sur le podium !
Défi Atlantique : 3e de la 2e étape, il termine sur le podium au classement général
Kito de Pavant : « J’ai beaucoup appris sur toutes ces régates »
En terminant 3èmes de la seconde étape du Défi Atlantique entre Horta et La Rochelle et après avoir fait de même sur la première, Kito de Pavant et Alex Pella sur le Class40 « Made in Midi » grimpent sur la troisième marche du podium au classement général cumulé. L’objectif est ainsi atteint pour le duo de Sudistes, sur une transat inédite d’ouest en est dominée par « Aïna », vainqueur au général, et son dauphin, « Eärendil », deux bateaux récents, menés en équipage. Satisfait d’avoir pu ainsi rivaliser avec les « topguns » de la Class40, Kito de Pavant tire un bilan positif de ses navigations d’après-Rhum. Après une 5e place sur la mythique transat en solo, une belle participation à la RORC Caribbean 600 à Antigua et une victoire sur la St-Maarten Heineken Regatta, ce podium sur le Défi Atlantique ponctue parfaitement son programme hivernal de préparation au grand rendez-vous de 2019 : la Transat Jacques Vabre en double, en octobre.
« Je ne sais pas ce qu’on a tous fait au Bon Dieu, mais on a fini chaque fois par la punition. Que ce soit sur la première étape ou sur la seconde, on termine face au vent, ça cogne et ça mouille »
Il faut reconnaître qu’il a raison, Kito de Pavant. Et que le Bon Dieu n’a pas été sympa avec les concurrents du Défi Atlantique avec l’arrivée de la seconde étape, entre Horta et La Rochelle, dans un golfe de Gascogne inhabituellement capricieux en cette période de l’année. Comme il l’avait fait avec l’ultime bord de la première manche, entre Pointe-à-Pitre et le port principal des Açores, avec un océan Atlantique grincheux. « Chaque fois on se fait un super départ, dans ces conditions favorables, et une arrivée pénible. Mais bon, on est censé aimer ça… »
« On a un peu navigué dans le brouillard »
Ce qu’il a surtout aimé, Kito de Pavant, c’est d’avoir réussi, en compagnie de son compère catalan Alex Pella, à conforter sa troisième place au classement général cumulé de cette transat d’ouest en est, en faisant jeu égal avec les deux « jeunes premiers » de la Class40, « Aïna » et « Eärendil », deux bateaux récents, menés par des équipages de trois. « C’était notre objectif après une première étape quand même un peu décevante », explique un Kito qui, sans se cacher derrière des ennuis techniques, a eu son lot de pépins. « C’est vrai que d’être rapidement privés de notre connexion fleet (ndlr : système de communication satellitaire maritime) a gâché le plaisir. Depuis le 11 avril, on n’a plus eu d’infos sur la position des concurrents et sur les fichiers météo. On naviguait un peu dans le brouillard pour l’arrivée, avec des prévisions météo qui dataient de trois jours avant. On a beaucoup subi sans pouvoir anticiper, on découvrait la météo au fur et à mesure. Notre seul point de repère, c’était « Aïna », qui quelque part nous a servi de guide. On ne s’est pas quitté. C’était un coup lui, un coup nous devant. Une belle course-poursuite au contact avec un bateau qui est une référence, qui gagne un peu tout depuis quelques temps. Et qui nous passe devant sur la fin. Comme quoi, que ce soit « Aïna » ou «Eärendil » (ndlr : vainqueur de l’étape, 2e au général), ce sont des bateaux difficiles à battre ».
Difficiles à battre parce qu’ils étaient un de plus en équipage ? « Pas uniquement, réfléchit Kito, qui avait choisi de faire la course à deux. Mais un de plus aurait été mieux pour nous. Pour se partager les quarts, pour être plus efficaces sur les manœuvres, sur la stratégie. En fait, avoir quelques neurones supplémentaires. Moi, ça fait un moment que je n’en ai plus. Il en reste à Alex, mais il faut les traduire en français... ».
« On revient en Méditerranée pour prendre soin du bateau »
C’est donc un bilan satisfaisant que tire Kito de Pavant de ce Défi Atlantique. Mais surtout de ses navigations hivernales, ce choix qu’il avait fait de rester sur les Antilles après la Route du Rhum pour participer aux régates classiques, que ce soit la RORC Caribbean 600 à Antigua, ou la Heineken Regatta à Saint-Martin. Avant de revenir vers l’Europe avec le Défi Atlantique.
« J’ai beaucoup appris de toutes ces régates, toutes ces navigations, se félicite-t-il. Pas mal tiré de leçons. Comme le choix des voiles, par exemple. Sur le Défi Atlantique, il nous manquait un spi medium. Comme sur la Route du Rhum, on n’a droit à qu’à huit voiles. J’avais fait le choix de n’avoir qu’un seul spi, le grand qui ne nous a pas servi, on a fait avec le grand gennaker. Pas suffisant pour concurrencer les premiers. Cela fait partie des choses sur lesquelles on va se pencher, sur les plus et les moins du bateau, sur ce qu’on va faire pour l’optimiser en vue de la Transat Jacques Vabre ».
Une Transat Jacques Vabre, en double, entre Le Havre et Salvador de Bahia, au Brésil, qui s’élancera le 27 octobre 2019. Si loin, si proche… « On va revenir en Méditerranée », précise un Kito de Pavant qui, après un break de quinze jours, va reprendre la barre du Class40 « Made in Midi » pour « revenir vers le chaud ». « On a volontairement écourté le programme initial qui prévoyait de participer, entre autres, à la Normandy Channel Race. Là, on va plutôt revenir en Méditerranée pour prendre soin du bateau. On lui a pas mal tiré sur la couenne, ces derniers temps... ». C’est vrai. Sur celle du bonhomme aussi, non ?
Deux semaines sur l’ensemble de la course
Kito de Pavant et Alex Pella, à bord du Class40 « Made in Midi », ont franchi la ligne d’arrivée de la seconde étape du Défi Atlantique, entre Horta aux Açores et La Rochelle en ayant parcouru les 1 280 milles théoriques du parcours en 5j12h36’10’’, à la vitesse moyenne de 9,74 nœuds. Ils terminent à 56’ 36’’ du vainqueur de l’étape « Eärendil ». Sur l’ensemble de la course, le temps global de « Made in Midi » depuis Pointe-à-Pitre est de 16j13h22’05’’ à la vitesse moyenne de 8,85 nœuds.
Et pendant ce temps, Jo et Achille brillent…
Les deux protégés de Kito de Pavant, Achille Nebout et Jonathan « Jo » Chodkiewiez, n’ont pas attendu le retour de leur mentor pour briller de leur côté.
Le premier, engagé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie sur la Sardinha Cup en double sur le nouveau Figaro Bénéteau 3 de Xavier Macaire « Groupe SNEF » a terminé 3ème de ce premier rendez-vous de la Classe Figaro, derrière Bretagne CMB Performance (Loïs Berrehar-Thomas Rouxel), deuxième, et St-Michel (Yann Eliès et Samantha Davies) premier. De bon augure pour le jeune Montpelliérain qui prépare sa première Solitaire du Figaro, en juin prochain, à bord de son propre Figaro 3.
Quant au second, à bord de son proto 6.50, « Njord », il a terminé 2ème (classement prototype) de la Gran Premio Italia avec son binôme Dorel Nacou, au départ et à l’arrivée de Gênes, en faisant le tour de la Corse.