Les actus de Made in Midi

C’était il y a une semaine déjà ! Le village du Vendée Globe a ouvert ses portes samedi dernier pour laisser entrer des dizaines de milliers de personnes se promener le long du mythique ponton du Vendée Globe. 28 IMOCA 60’ y sont amarrés, dont Bastide Otio, et prendront le départ de l’Everest des Mers le 6 novembre prochain.

Une semaine passée à vitesse grand V pour le team Bastide Otio dont les journées sont bien chargées. Briefing officiels, préparation technique, rendez-vous médias, rencontres avec les partenaires Made in Midi, visites d’écoles, sollicitations du public toujours aussi nombreux et admiratif… Et à ce jeu-là succès assuré pour Kito !

Contrôle sécurité : ok

C’était mercredi. La priorité pour cette première semaine aux Sables d’Olonne était de passer ce contrôle sécurité. Des arbitres de la Fédération Française de Voile sont venus contrôler et valider tout le matériel embarqué à bord de Bastide Otio pour répondre à tout problème technique ou médical. Jonathan Chodkiewiez s’est occupé de préparer tout le matériel demandé sur une liste qui répond aux règles de course à la voile, à celles de l’IMOCA et celles spécifiques au Vendée Globe : matériel personnel de sécurité, téléphones satellite, balises de détresse, radeaux de sauvetage intérieur et extérieur, fusées, gilets de sauvetage, fashlights, seaux, mouillages, réserves d'eau douce de secours (2 x 9 litres)… La liste fait 5 pages !

400 kg de voiles à bord !

Toutes les voiles de convoyage ont été rangées, et remplacées par des voiles neuves, North Sails et Delta Voiles, prévues pour le Vendée Globe. Il y en a 9 sur Bastide Otio, parce que c’est le maximum autorisé par les instructions de course. Et pour aider le team Made in Midi à soulever plus de 150 kg de grand voile de convoyage, trempée par la pluie, une équipe de Sapeurs-Pompiers de Vendée a accepté de prêter main forte pour les quelques mètres de ponton à parcourir. Merci les sapeurs-pompiers !!

La course au poids à bord de Bastide Otio

Bastide Otio a été vidé de son équipement pour laisser l’équipe technique travailler à bord et pour les visites.

Les sacs de matossage vont bientôt être remplis avec le matériel qui partira en course. Un point important de la check-list d’avant-départ que nous explique Hervé Giorsetti, Team Manager Bastide Otio : « On a une liste exhaustive du matériel qui peut embarquer sur le Vendée Globe. Avec Kito on va choisir ce qui embarque ou pas, avec la balance à côté pour surveiller le poids global. Si c’est trop lourd, on enlève des pièces. Il faut pouvoir réparer les winchs, l’hydraulique de quille, l’ordinateur, les cameras… Mais il y a des priorités ! La question que nous nous posons c’est « qu’est ce qui va empêcher le bateau de terminer la course si ça casse ? » Si une caméra ne fonctionne plus, au pire il n’y a plus d’images mais la course continue. Si le pilote tombe en panne, la course est terminée, donc il y en a au moins deux à bord. Kito part avec deux cirés, d’autres skippers ont 3 tenues complètes, haut et bas. Certains coupent les manches de brosse à dents. Avec des grammes tu fais des kilos… Mais ça c’est quand tu es vraiment super en avance sur ta préparation du bateau ! »

Le mot de Kito

« Ça va s’accélérer la dernière semaine, beaucoup de monde vient surtout pour le départ, les partenaires, les amis, la famille… Tous ceux qui ont l’occasion de venir prennent beaucoup de plaisir à voir les bateaux, il y en a de toutes les couleurs.

Depuis mon premier départ de Vendée Globe en 2008, il y a toujours autant de monde et une effervescence assez incroyable. Pourtant il n’y a pas beaucoup de spectacle ! Il y a les techniciens qui travaillent mais pas beaucoup de mouvement et les bateaux sont bien amarrés, ils ne risquent pas de s’échapper !

Le public est fidèle et attaché à ce rendez-vous tous les 4 ans. Tout le monde peut venir sur les pontons gratuitement, déambuler, voir tous les bateaux de près et quelques skippers. Mais on les voit de plus en plus rarement parce qu’ils essayent de se protéger. Le Vendée Globe reste un événement très populaire et bon enfant. Ça développe pas mal l’imaginaire des gens. On passe pour des fous-furieux, des extraterrestres. Je pense que tout le monde se pose la question de savoir pourquoi on fait ce truc de dingue… Et je me la pose aussi ! 

Jusqu’au bout on a des choses à faire. On sait que le départ sera a priori le 6 novembre, si la météo veut bien nous laisser partir. D’ici là, le programme est très chargé : beaucoup de sollicitations de la part des medias et du public mais aussi les moments privilégiés avec nos partenaires. On s’organise avec l’équipe parce qu’il y a pas mal de boulot à faire pour finaliser la préparation de Bastide Otio. Bref, on ne s’ennuie pas ! »