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Kito de Pavant en tête de la flotte Class40 avec Otio-Bastide Médical !
Quel fabuleux début de course pour Kito de Pavant à bord de Otio-Bastide Médical. Depuis le départ de Saint-Malo dimanche, le marin qui fait ses premiers pas en solitaire en Class40 sur cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe, est dans le bon tempo. Troisième au cap Fréhel, Otio-Bastide Médical est toujours en tête au classement de 16h00 ce mercredi, suivi de Solidaires en Peloton (Thibaut Vauchel-Camus) et Le Conservateur (Yannick Bestaven).
Dans des conditions musclées, l’expérience au large de Kito de Pavant est récompensée. Après une sortie de Manche, au près dans des grains violents avec des rafales de vent à plus de 40 nœuds, le skipper a su tenir le rythme sur une route "particulièrement cabossée" autour de la pointe bretonne. Cailloux, trafic maritime, bouées, casiers de pêcheurs, les deux premières nuits ont demandé une vigilance de tous les instants aux concurrents qui ont peu dormi.
Mardi, le match en tête de course s’est accéléré, les Class40 filaient à plus de 15 nœuds dans le golfe de Gasgogne. "Cela cogne, des tonnes d’eau s’abattent sur Otio-Bastide Médical," décrivait Kito hier. Partisan d’une option légèrement plus à l’Ouest, au large de Porto, Kito fait le pari de la route la plus courte vers Pointe-à-Pitre, tandis que Thibaut Vauchel-Camus, deuxième au classement de 16h00 a mis du Sud-Ouest dans sa trajectoire pour privilégier la vitesse.
Après trois jours de course et 650 milles parcourus depuis Saint-Malo, on déplore déjà sept abandons en Class40, sans compter les nombreuses escales techniques, puisque l’on rappelle que l’assistance est autorisée sur La Route du Rhum. Et si Kito a eu, lui aussi, son lot de petits soucis techniques, il fait le dos rond et prouve encore une fois qu’il faut compter avec lui.
Au large des côtes portugaises, Kito a été joint ce midi par son équipe :
"Les conditions sont plus sympas que les trois derniers jours, le bateau navigue enfin à plat. Cette nuit, j'ai réussi à dormir et manger. Je règle aussi les soucis techniques, comme celui du pilote automatique. En tout cas, je suis à bloc ! Tout le monde a traversé du mauvais temps et tout le monde a eu son lot d'avaries. Je vais peut-être perdre un peu de terrain le temps de régler mes petits ennuis mais ce sera pour être plus performant ensuite !
Pour le moment, nous sommes dans une zone de transition mais, dès ce soir, la météo va changer avec l'arrivée d'une nouvelle dépression. Nous serons au près dans du vent fort pendant au moins 24 heures. On voit que les options commencent à se dessiner, il va falloir être en forme pour prendre les bonnes décisions aux bons moments. On va vers le meilleur, l'eau se réchauffe, elle est à 16 degrés ce matin contre seulement 11 à la pointe Bretagne. Dans 48 heures, je devrais être dans les alizés sur l'autoroute du soleil ! J'ai hâte, tout est trempé à l'intérieur.
Je reste prudent, ce qui est pris est pris et je suis très fier d'en être là aujourd'hui. Depuis le début, j'ai choisi de faire une route Ouest mais les modèles météo changent un peu. Le choix de mes poursuivants dans le Sud-Ouest est de conserver du vent, moi je préfère raisonner sur le long terme et ne pas trop m'éloigner de la route directe car j'ai peur qu'il y ait moins de pression dans le Sud un peu plus tard. Rien est précis, on verra bien où ça passe, la route est encore longue."