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Made in Midi, 26ème aux Sables d’Olonne
Quelle étape ! Après trois jours, vingt heures et quatorze minutes de course, le Figaro Made in Midi a franchi la ligne d’arrivée à 11h14 ce jeudi aux Sables d’Olonne. Gwen Gbick termine ainsi à la 26ème place à 2 heures et 7 minutes du vainqeur, Gildas Mahé sur Interface Concept. Toute en longueur, cette troisième étape entre Roscoff et les terres vendéennes n’a pas fait de cadeaux aux concurrents de La Solitaire du Figaro. Après un départ dans la brise et au portant le long des côtes bretonnes, c’est dans un vent erratique que s’est joué une partie du parcours de 505 milles via la bouée ODAS située au milieu du golfe de Gascogne et BXA à l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Fatigué mais heureux d’en finir à la 26ème place, Gwen nous livre ses impressions avant d’aller enfin se coucher…
« C’était très dense ! Cela a fait le yo-yo jusqu’au passage de la ligne d’arrivée ce matin, que ce soit du côté du classement ou en météo. Au début de l’étape, je suis resté collé dans le chenal du Four en passant à l’intérieur des béniguets avec Gwénolé Gahinet, Paul Meilhat et Damien Guillou. Je me rends compte maintenant que sur un début d’étape, il ne faut trop « jouer » car avec le rythme imposé par les leaders, il est difficile de revenir. J’ai tout de même réussi à rester dans le match, à être dans les bons coups aux bons moments mais j’ai eu parfois des difficultés à trouver les bons créneaux dans le petit temps. Un petit manque d’inspiration ! La météo était exceptionnellement peu fiable tout du long, c’est rare d’avoir des fichiers aussi erronés même à 24h. Nous avions toujours les conditions à l’opposé de ce à quoi, nous nous attendions. C’était assez déstabilisant. Il a fallu bien ouvrir les yeux pour lire correctement le plan d’eau. Moralement, ce n’est pas évident quand tu es arrêté dans la pétole et que tu vois les autres s’échapper. A la VHF, les uns et les autres livraient leur désarroi, moi, je mettais de la musique pour ne pas trop cogiter. J’ai appris à être patient ! Globalement, je suis très content car j’ai bien progressé sur la gestion du sommeil. Mise à part la première nuit de course où il était impossible de dormir, j’ai fractionné mes siestes en 10 ou 15 minutes et j’ai dormi environ six heures sur l’ensemble de l’étape. C’est ce qui m’a permis de garder la lucidité nécessaire pour revenir cette nuit. Je n’ai rien lâché et je suis allé chercher jusqu’à la ligne cette 26ème place. Je progresse et je prends toujours autant de plaisir à découvrir cette fabuleuse épreuve. »