Les actus de Made in Midi

 

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Gwen Gbick : « pas encore arrivé mais déjà envie de recommencer ! »

Publiée le : 25 avril 2014

Déjà 19 jours qu’ils ont quitté Concarneau en direction des palmiers de Saint-Barth. Presque trois semaines où, à terre, la vie a continué comme si de rien n'était. Les bourgeons ont fleuri et les cloches sont passées mais pour les duos de la Transat Ag2r et notamment pour celui de Made In Midi, l’Atlantique c’est l’aventure tous les jours. Alors même si la route par le Nord n’a pas payé comme ils l’escomptaient, les marins mesurent leur chance. A moins de 1000 milles de l’arrivée (1800 km), l’expérimenté Kito de Pavant garde la même application à faire avancer ce bateau qu’il connaît par cœur et Gwen, le bizuth, profite à 200% de cette ‘prépa’ où l’enseignement est du genre intensif !

Malgré des bords qui peuvent durer une semaine, la monotonie de la mer semble une lubie. Qu’ils soient chasseurs ou chassés, à chaque bulletin météo et chaque classement, les marins refont le match et se demandent comment gratter un mille ou deux pour raccourcir cette fichue route vers l’arrivée. Alors que les partisans du Sud s’écharpent dans l’alizé, les Nordistes guettent le moyen de gagner sur la route dans un vent peu coopérant. "Les portes s’ouvrent puis se referment," confie Kito. "C’est frustrant mais on ne baisse pas les bras. La nourriture commence à manquer, surtout les zezettes de Sète, et on va bientôt attaquer les poissons volants à l'huile d'olive," s’amuse-t-il, malgré tout, en photographiant la mascotte du bord (le Panda du WWF) fin prête à faire des sushis.

Pour Gwen qui disputera pour la première fois La Solitaire du Figaro en juin, cette transat en double, c’est du pain béni :

A l’école du large

"Je vis une superbe expérience. Je ne suis pas arrivé que j’ai déjà envie de recommencer ! C’est tous les jours un nouvel apprentissage, autant en termes de stratégie que de gestion du large ou du sommeil. Et nous barrons tout le temps. Une transat pour quelqu’un qui fait du Figaro, c’est presque une gamme obligatoire, le volume de navigation est tellement important. J’étais confiant dans ma capacité à bien faire avancer le bateau mais quand tu fais ça 24h/24h pendant trois semaines, tu développes plein de choses et tu progresses beaucoup plus vite. J’ai l’impression d’avoir des sensations plus fines et surtout j’ai appris à barrer dans la mer formée, dans le petit temps ou la brise."

La vie au large, une découverte

"Avant de partir, je n’avais pas assez évalué le temps que prennent les petites tâches quotidiennes. Ranger, manger, faire la vaisselle, ce n’est pas grand chose en soi mais notre périmètre de vie est tout petit et il faut le préserver au maximum. Il faut ajouter à ça les vérifications techniques du bateau. Finalement, un quart de trois heures passe très vite et il ne reste plus qu’une petite heure pour dormir !"

Une option Nord assumée.

"Aux Canaries, nous avons pris le temps tous le deux à la table à cartes avec Kito pour étudier les différentes hypothèses et mûrir notre décision. Avec les mêmes éléments que ceux que nous avions à ce moment là, nous referions la même chose. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls à prendre cette option. Et après deux jours passés sur la route Nord, les routages nous faisaient gagner franchement sur les autres mais, en à peine six heures, la route s’est refermée. Parfois ça passe, parfois ça ne passe pas, c’est le jeu et nous assumons notre choix."

Les premiers concurrents sont attendus à Saint-Barth lundi après-midi.

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